Alors que les prix des équipements IT étaient traditionnellement déflationnistes, l’inflation connue après le Covid est historique : +20% en 2 ans !
Cette situation s’explique par plusieurs facteurs concomitants. Durant les confinements, pour satisfaire aux exigences du travail à distance, le monde s’est rué sur les smartphones, ordinateurs de bureau et autres portables et écrans.
Cette explosion inédite de la demande de semi-conducteurs de plus de 30% a fait court-circuiter un écosystème fragile dominé par une infime poignée de fondeurs – les fabricants de ces puces qui font tourner le monde- implantés dans le Sud-Est asiatique.
En effet, à l’instar de toutes les entreprises de la planète, ces acteurs ont été contraints de réduire ponctuellement leur production.
Mais après avoir été portées pendant deux ans par les nouveaux besoins liés à la pandémie, les ventes mondiales ont bel et bien stoppé leur croissance fin 2022. Entre octobre et décembre, les volumes se sont même effondrés de 28,5 % par rapport à la même période l'année précédente, selon les chiffres récemment publiés par Gartner.
Une tendance dont Dell a particulièrement fait les frais, voyant sa part de marché passer de 18,9 % à 16,7 % sur cette période. « En entreprise, les acheteurs prolongent les cycles de vie des PC et retardent les achats, ce qui signifie que sur ce segment, le marché ne renouera probablement pas avec la croissance avant 2024 »
Cette crise a fait prendre conscience aux pays occidentaux de leur dépendance à ces équipementiers. Mais faire émerger des fondeurs européens et américains compétitifs avec l’Asie du Sud-Est est une œuvre de longue haleine.
En effet, les investissements nécessaires à la création d’un site de production sont de plusieurs milliards. Aussi, les fondeurs actuels profiteront encore pour longtemps d’une position dominante même si l’occident a un objectif de réduction de sa dépendance de 20%.
Face à ce contexte, les entreprises n’ont qu’une voie : optimiser leur budget IT.
Celle-ci nécessite de mettre en place une démarche rigoureuse de maîtrise des budgets. La première étape invite les entreprises à réaliser un cahier des charges précis de leurs besoins afin de le soumettre à appel d’offres auprès d’une sélection pertinente de prestataires, constructeurs comme financeurs.
Puis, elles devront décrypter et comparer scrupuleusement les offres sans omettre d’être attentives au volet services de chacune. Ils sont effectivement plus que jamais au cœur du sujet. Il peut s’agir du mastering usine des équipements selon les spécificités clients, de mise en place d’un outil de gestion de parc voire d’un accès privilégié à l’assistance technique et à la maintenance ou encore de reprise de matériels sur site incluant le coût de la logistique (emballage, palettisation, expédition…).
En outre, les clauses contractuelles et leurs éventuelles pénalités sont un enjeu majeur comme lors du report de la date de fin de contrat.
De plus, le choix du mode de financement doit être étudié avec le plus grand soin. Si la location est en forte progression (+19% en 2022), elle n’est pas toujours justifiée pour l’intégralité d’un parc informatique.
L’achat demeure une excellente option pour des usages simples comme la bureautique basique dont l’obsolescence n’est pas problématique. Les entreprises peuvent également étudier l’opportunité de réaliser des économies en optant pour des équipements reconditionnés. La segmentation en fonction des besoins est donc un impératif de l’analyse tout comme l’est la comparaison des coûts globaux de chaque solution de financement.
Parce qu’il n’y a que des solutions sur mesure, s’adjoindre des conseils d’experts indépendants associant connaissances informatiques et expertises achats est gage de succès. Ils peuvent obtenir de 12 à15% d’économies sur le matériel et jusqu’à 23% sur le financement tout en augmentant la qualité de service.